Reproduction
La vache Highland n’a pratiquement jamais de problème au vêlage à cause du poids du veau qui, à la naissance, pèse en moyenne 73 livres (33 kilos). Les pertes de veaux à la naissance sont très minimes.
Notons que le taureau Highland est utilisé pour le croisement avec d’autres races bovines afin d’aider les taures à mettre bas sans complication.
Il n’est pas rare de voir une vache Highland de 20 ans mettre bas, mais c’est entre 5 et 15 ans qu’elle donnera ses meilleurs sujets, période durant laquelle elle produit un meilleur rendement en lait.
Standard de la race
- La tête est proportionnelle au corps de l’animal; large entre les yeux mais courte des yeux à la pointe du museau.
- Elle forme normalement un triangle. Le toupet est long et bien fourni, assez long pour masquer les yeux.
- Ce qui distingue particulièrement les Highland, ce sont ses cornes.
Chez le mâle
- Elles sont fortes, en ligne droite avec la tête, légèrement inclinées vers l’avant, les pointes relevées. Certains éleveurs préfèrent avoir des taureaux avec les cornes pointant vers le bas .
- L’envergure des cornes d’un taureau adulte peut dépasser 150 cm d’une pointe à l’autre. Les cornes sont continuellement en croissance.
- Malgré son ossature et ses cornes imposantes, le taureau Highland est généralement calme et d’un tempérament doux.
Chez la femelle
On peut observer deux ports de cornes différents :
- Les cornes sont comme le taureau à l’horizontale et se courbent vers l’arrière. La largeur est plus importante.
- Les cornes apparaissent directement du crâne, montent verticalement et sont normalement plus longues. Certaines vaches ont des cornes dont l’aspect nous rappelle la lyre.
Il faut toujours manipuler les jeunes avec précautions et ne jamais les attacher par les cornes; nous pourrions endommager leurs cornes. Les cornes sont de couleur différente, elles peuvent être de couleur crème, jaune, blanche, ou brunes pâle. Les pointes sont souvent teintées de rouge, mais elles peuvent tout aussi bien être blanches, jaunes, ou noires.
Anatomie
Le poids des taureaux adultes varie entre 1700 et 2300 livres, celui de vaches entre 900 et 1400 livres. Le Highland a de longues cornes, et il a la réputation d’être un animal au tempérament doux. Il peut facilement être entraîné au licou pour les foires, les expositions ou tout simplement pour s’amuser.
La robe du Highland est constituée d’un sous-manteau duveté et d’un long manteau extérieur dont les poils peuvent atteindre 13 pouces. Avec ce double manteau et un cuir naturellement épais, le Highland est bien disposé à affronter les climats les plus difficiles. En hiver, un simple brise-vent suffira à le protéger. On retrouve le Highland aussi bien dans des endroits très froids comme l’Alaska et les pays scandinaves que dans des états chauds tels le Texas et la Géorgie.
Les cornes sont toujours présentes chez le Highland. Pour les éleveurs de pur-sang, il est bon de garder les cornes. Pour certains, les cornes sont farfelues, mais elles sont d’une grande utilité soit contre les prédateurs ou pour faciliter l’accès à la nourriture. De plus, l’aspect de l’animal s’en trouve amélioré. Pour les animaux destinés à un parc d’engraissement, il serait toujours préférable au préalable, de les décorner, compte-tenu de la courte période d’engraissement, surtout s’ils se retrouvent avec d’autres races sans cornes. Mais s’il n’y a que des bovins Highland en parc d’engraissement, que les mâles sont castrés et qu’ils ont une mangeoire adéquate, alors il n’existe aucun problème pour les bovins avec cornes.
Les couleurs de sa robe peuvent être rouge foncé, rouge pâle, jaune, blanc, louvet ou noir. À cause de son bagage générique et du fait que la bête est à l’extérieur toute l’année, elle est plus résistante aux maladies et aux parasites ce qui contribue à diminuer les coûts de production.
Les avantages économiques de l’élevage des bovins Highland :
- Résistance aux maladies
- Facilité au vêlage
- Longévité
- S’adapte aux climats difficiles
- Facile à manipuler
- Viande maigre et savoureuse
Histoire (origine) de la race Highland
L’origine des Highland est connue pour avoir séjourné dans le robuste paysage écossais depuis le VIe siècle. Encore aujourd’hui, le débat existe encore à savoir si ils étaient originaires de l’Écosse ou arrivés avec les Vikings quand ils ont envahi la Grande-Bretagne .
Les origines de l’ancienne race de bovins Highland sont donc l’objet de spéculations (quoique la spéculation nous instruit toujours) . La théorie exposée par M. Michael Fennell gagne la faveur parmi les éleveurs de bovins Highland .
Michael croit que les bovins Highland sont le résultat du croisement des deux races asiatiques antiques, le « Bos Longifrons » et le « Bos Primigenius ».
Les Longifrons leur donnant les longues cornes et la Primigenius leur donnant leur regard particulier. Les deux races ont migré de l’Extrême-Orient et de la Mongolie vers la région de la Mer Noire .
La migration de cet élevage s’est fait lentement à l’ouest et au nord des côtes de la Baltique, il y a environ 6000 ans. De là, l’émigration vers les Hautes terres et les îles écossaises se fit en nombre moins important. Michael estime qu’il est possible que le Scando-Celt soit un descendant de la race des Hautes Terres d’ Écosse, dans un souci de conserver le contrôle de l’identité de leur troupeau.
Qu’elle que soit la source et la cause de la migration, il ne fait aucun doute que l’élevage des bovins Highland a joué un rôle important dans le développement et la culture des Hautes terres d’Écosse.
Les bovins Highland ont assuré aux générations des ‘Crofters’ une source de viande et de lait, ces petits agriculteurs du haut pays ayant vécu principalement de la pêche et de l’agriculture. Les cheveux trop a été utile dans le processus de filage. Les veaux étaient achetés et vendus à des foires annuelles ou à des ventes de bétail.
La plus célèbre des foires a eu lieu à Stirling , en Écosse. Les bovins en provenance des îles ont été transportés par bateau, broutant le long de l’ancienne route puis étaient conduits à Stirling. Souvent, après la foire, ceux qui n’étaient pas vendus, étaient conduits vers le Sud sur les routes qui conduisent en Angleterre pour la revente.
Dans ces rendez-vous amicaux ou foires de Stirling, la plupart des bovins Highland étaient de couleur noire. Les bovins des montagnes, principalement issus des îles ont été appelés Kyloes. Ils étaient normalement plus petits, très rustiques, mais lents à se développer. Il n’est donc pas surprenant qu’ils aient été remplacés par des animaux plus grands, rouges originaires de la partie centrale du pays. (Les pratiques d’élevage modernes ont pratiquement éliminé toute variation génétique associée à la couleur).
En 1884, lorsque la Société Écossaise d’éleveurs de bovins Highland a été fondée, la plupart des animaux inscrits dans les livres généalogiques étaient noir . Le premier livre généalogique ne contenait que des taureaux (561), le second 866 vaches de race et 63 taureaux et le troisième un registre de reconnaissance (awards) à l’élevage Highland dans les salons des Hautes terres et des îles de la Société agricole de 1822 à 1884.
Au fil des années, d’autres sociétés ont également été formées au Canada , aux Etats-Unis, en Suède , au Danemark , en Allemagne , en Australie et en Nouvelle-Zélande .
Au Canada, les premières archives d’une race pure sont celles de la race Highland et remontent à 1884. À cette époque, les éleveurs américains de l’Ouest ont pris conscience des qualités naturelles de cette race et l’ont importée pour améliorer les caractéristiques de leurs troupeaux. De cette façon, les Highland ont puissamment contribué au succès de l’industrie américaine de l’élevage bovin.
La Société canadienne des éleveurs de bovins Highland fut officiellement reconnue comme société d’éleveurs de bétail en 1964. Tous les bovins Highland inscrits dans le livre généalogique doivent être pur-sang.
L’Association québécoise des éleveurs de bovins Highland, quant à elle, fut fondée en 1996 et possédait sa propre ‘station d’épreuve’ pour l’amélioration de la génétique des bovins Highland au Québec.